J'espère que votre pseudonyme n'est pas "agaculama" la chauve-souris (cet oiseau nocturne de mauvais augure qui s'accroche aux arbres la tête à l'envers!). Il ne faut pas suspecter les complots partout! En décapitant la monarchie "catholique" pourquoi le pouvoir a-t-il été donné au non moins catholique militant de la JOC, Grégoire Kayibanda, sous les auspices de l'évêque André Perraudin? Votre théorie de complot franc-maçonnique ne tient plus du tout. La population rwandaise avait besoin de liberté, elle a choisi librement la république au désespoir des royalistes dont vous êtes, à l'issue d'un référendum transparent organisé par l'ONU (dans l'espoir que la monarchie serait rétablie).
La prochaine fois lorsque vous aurez à parler du Rwanda, je vous conseille de revoir vos leçons d'histoire sur le Rwanda au lieu de rester prisonnier des espoirs déçus de la monarchie féodale rwandaise.
Eugène Shimamungu
Le 03/04/07, agaculama_mu_ikibunda
De: Dr Jean-Paul PUTS
A: Me Luc DE TEMMERMAN
Objet: Votre réponse au journaleux Jean-Pierre BORLOO
Cher Luc, cher Maître,
J'ai lu avec un grand intérêt votre lettre magistrale de clarté et de clairvoyance concernant le background philosophico-occulte qui soustend tant l'affaire Ntuyahaga que le dossier de la dérive de 1959 et consort.
Néanmoins, je me permettrai de répondre à votre remarque « Kagame a utilisé les belges mais n'a pas encore oublié le rôle des politiciens belges en 1959. Je reconnais qu'ils étaient de signature catholique à l'époque et qu'aujourd'hui se sont majoritairement les franc-maçons qui dirigent notre politique nationale ». N'oubliez pas, cher Luc, qu'en 1959, la politique coloniale était jouée au Ruanda-Urundi par les exécutants francs-maçons locaux tel le "G.G." (Gouverneur Général) J-P Harroy, franc-maçon et libre-penseur notoire, qui avait été formé à l'U.L.B. par son maître et frère trois-points Alfred Marzorati, ex "G.G." du R-U. Savez-vous, mon cher Luc, que Marzorati offrit personnellement à son élève et frangin Harroy ses deux épées d'apparat et son casque de Gouverneur à plumes d'autour blanc, un oiseau disparu d'Afrique Centrale depuis lors. J-P Harroy de même que les loges maçonniques avait en travers de la gorge ce fait capital de l'histoire moderne rwandaise que constitua la consécration du Rwanda au Christ Roi par S.M. le Mwami Charles Rudahigwa Mutara III, en 1948. J-P Harroy et ses frangins en éprouva une aversion épidermique d'autant plus que le Rwanda est juché sur les sources capitales du Nil, le fameux "Caput Nilli" si cher à son prédécesseur le gouverneur judéo-allémano-polonais Richard Kandt(orowicz), c'est-à-dire la tête du très ésotérique dieu Khnoûm de l'Egypte antique.
Ce ne sont donc pas les catholiques qui ont décapité la monarchie rwandaise, mais les francs-maçons, fidèles au plan mondial de destruction des trônes et des autels de la chrétienté. Au Burundi, "l'autre" (undi) Rwanda ou son image en miroir sur les flots symboliques de l'Akanyaru, ces messieurs à plumes d'autour blanc fichèrent une paix royale au Mwami du cru, Mwambutsa pour la simple raison que celui ci refusait obstinément de se convertir au catholicisme. Par contre, ils purent se rattraper lors de l'assassinat du très catholique prince Rwagasore, co-fondateur du parti démocrate chrétien burundais. L'assassin grec du prince, Kageorgis, fut rapidement fusillé au cours de la nuit même de l'Indépendance burundaise: vite fait dans les ténèbres occultes pour le réduire à jamais au silence. Il s'agit en outre de la dernière peine capitale appliquée connue de l'histoire belgo-coloniale. Signalons enfin que la famille Kageorgis a pignon sur rue dans le commerce à Kigali. Cela est logique puisque la junte kagaméenne au pouvoir à Kigali, qu'elle soit libérale anglo-saxonne, raniste et/ou marxiste d'inspiration, est éminemment révolutionnaire, anti-monarchiste et anti-catholique, et se comporte de facto comme "régicide" en acceptant comme base de son pouvoir usurpé le referendum abject de 1959 qui prit la population rwandaise en otage pour lui imposer de voter la suppression de la monarchie, referendum qui fut la base des régimes révolutionnaires de Kayibanda et Habyarimana, combattus par la même junte kagaméenne ou kagOmiste. Le FPR se complaît à pointer du doigt les responsabilités supposées de l'Eglise catholique dans les malheurs qui ensanglantent le Rwanda depuis 1959 alors que ses maîtres et centimètres du "prêt-à-penser" "politiquement correct" savent très bien les circonstances réelles de ce dossier. Ces pressions du FPR sur l'Eglise catholique furent multiples: assassinat d'un archevêque, de nombreux évêques, de prêtres et missionnaires étrangers, tentative de mise sous coupe kagOmiste d'une "Eglise Patriotique Rwandaise", arrestation de Mgr Augustin Misago, assassinat du père Viecko, arrestation du père Theunis et organisation d'un gacaca tsha-tsha-tsha de carnaval, confiscation des archives de la revue Dialogue au Rwanda et publication parallèle d'une revue Dialogue rwando-rwandaise sous contrôle du FPR (qui fit flop)... Mais que veux-tu, mon cher Luc, la dissimulation et la médisance sont des disciplines olympiques pour les pauvres hères qui se sont faits les sbires et artisans du Prince du mensonge et des ténèbres éternelles. Je sais que ma remarque fera grincer de nombreuses dents, mais, corne de bouc, ce que j'ai dit, je l'ai écrit et je persiste à l'écrire: ayons le courage de nos idées.
Avec mes salutations amicales, mon cher Luc, ainsi que mes remerciements pour ce que tu fais avec tant d'énergie et de coeur pour défendre la cause de Bernard Ntuyahaga qui est un homme honnête, qui s'est trouvé pour son malheur au mauvais moment et au mauvais endroit et qui a focalisé l'attention des acteurs troubles du double génocide rwandais de 1994 pour brouiller les pistes réelles.
Dr Jean-Paul PUTS, chirurgien des maux et des mots, Bruxelles.
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Eugène Shimamungu
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