vendredi 20 mars 2009

3/ Pauvre "Gisozi Estate" qui retourne à la brousse!

ATTENTION: ÂMES SENSIBLES OU CARDIAQUES S'ABSTENIR DANS CE PELERINAGES DANS LES MARECAGES DE LA BROUSSE SEMANTIQUE !

Kigali, 28 janvier 2009.

Le Quartier Belle Vue à Gisozi est profondément assoupi et l'A.M.I. Agaculama achève ses premiers tours de surveillance dans le firmament paradisiaque factice de la néo-rouwandaize capitale de la mappemonde terrestre émergée. Dans ce quartier de Kigali, que les zouaves zangloklaxons néo-kigaliens appellent le « Gisozi Estate », c'est-à-dire ce « Manhattan » du nouveau « Singapour » ou « Kigalingapour » rouwandais, il y a un groupe de 41 maisons, nombre indivisible de spectres de demeures visibles depuis le ciel, nombre premier dont la réduction théosophique donne le chiffre 5, le sinistre pentagramme ou pentalfa. Frisson.

Au début de l'automne 2005, un nouveau citoyen rouwandais de réputation planétaire, businessman de la diaspora rentré de Palestine et Mutwa originaire de la forêt de Nyuungwe, que nous appellerons Moses Al-Fa'Wi, s'est installé dans ce quartier cossu où il a acheté la petite maison idyllique de ses vieux jours. Votre A.M.I. Agaculama, fatigué par ces longs vols à haute altitude pour échapper à la D.C.A. rouwandaise, c'est posé à quelques mètres à peine de la demeure de Moses Al-Fa'Wi, sur un faîte de métal qui s'est avéré être la célèbre « Antenne Logistique Wallonne » ou « Ag.Wa.Ëx.In.Et. » qui domine la ville de Kigali de son orgueilleuse hauteur de 117 centimètres et 30 microns, et dont les belgo-républicains du cercle indépendantiste antimonarchiste de Kigali chantent avec fierté en wallon : « Nos estons fîr di nos pitit Agwaëxinet ». Eh oui, chers amis d'A.M.I., la grande Wallonie, la Wallonie éternelle, la Wallonie planétaire, la Wallonie mondiale a une antenne logistique au Rwanda, et fait flotter avec fierté sa bannière jaune d'or tatouée d'un coq wallon de couleur rouge. Nos frères Abanyarwaanda et nos sœurs Abanyarwaandakazi se tapent les cuisses en voyant flotter cet étrange coq wallon, et chuchotent qu'il s'agit d'un office de vente de poulets congelés de haute technologie, importés de Biligi. Ce n'est pas pour rien que les « Coquistes » de Wallonie sont cul et chemise, ou plutôt crête et ergots, avec les Inkootanyi, Inkorootanyi et autres Inkoko et Inkokokazi du New Rouwanda ! L'Antenne Logistique Wallonne « Ag.Wa.Ëx.In.Et. », qui a rang d'ambassade plénipotentiaire, représente à Kigali des personnalités internationalement connues comme :

· Anna-Maria Li$in$ka, experte en gestion de cartes de crédit hospitalières et cures avortées d'amaigrissement,

· Jean-Kloot Vancouillenberg, expert en stoemeling en matière de conneries et wallonneries diverses,

· Calamity Fléau-Flahut, sinistre ministre de la démence nationale belgicaine,

· Jam-Bon Daerden, expert acoustique en beuveries et émission de rots ministériels et beuglements parlementaires,

et tant d'autres stuut ou plutôt stuten qui exportent leurs diverses stuuterijen et couillonnades par l'intermédiaire de l'antenne wallonne du célèbre « Gisozi Estate » kigalo-ngalien… ki n'ayeu nîn ko veïyou l'torreïye des Inkooko… âh nenni, hein m'fi !

Chacune de ces maisons toutes neuves du « Gisozi Estate » a été achetée pour la bagatelle de 26 millions de FRw par des clients diasporidés, rentrés au bercail de Havilah pour se délecter des rivières de lait et de miel. Bien sûr, tout le monde ne peut guère se payer une maison à 1.000.000 U$ le long du Lac Moisi comme l'ont fait Bill et Melinda Gayth de Mikrobsoft et autres compères et commères de la bande à Bono ! Ces maisons du « Gisozi Estate » ont été construites par la société STIPPAG-Rwanda appartenant à un homme d'affaire dont le nom seul nous permet de dire qu'il s'est fait beaucoup de beurre dans son business. En général dans l'univers impitoyable du business, quand un partenaire se fait du beurre, l'autre partenaire est beurré ! Ce businessman porte un nom à rallonge : Gahuunde Jean Mafutamingi, surnommé Gapoosho. Cet entrepreneur entreprenant fit croire que les ancêtres éponymes de Gahuunde étaient originaires de Cyundo en préfecture de Byumba, alors qu'il venait en réalité du Nord-Kivu de la communauté des Abahuunde. Gahuunde couvrait de louanges ses futurs clients (guhuunda). Bébé, il était gros et gras, et on l'appela « Mafuta-mingi », une expression swahili qui signifie « beaucoup (mingi) de graisse (mafuta) ou de beurre », preuve s'il en est que le gros lard est bel et bien originaire du Congo et non pas du Byumbaland. C'est vrai que Mafutamingi s'est fait du beurre, beaucoup de beurre ! Le Gahuunde construisit des baraques d'abord en poto-poto puis en briques, puis mit du poto-poto dans le ciment pour réduire les coûts, puis les vendit à des pigeons qu'il parvint à couillonner. Gahuunde Jean Mafutamingi, surnommé Gapoosho avait une brique dans le ventre comme s'il était né dans une de ces grandes pelles que l'on appelle igipooshoro en ikinyarwaanda et fosholo en kiswahili. On le surnomma « Gapoosho ». Ah, il en a empoché des millions de Frw, le Gapoosho qui s'en est foutu plein les poches ! Ah il s'en est fait du beurre, le Mafutamingi, avec ses briques dans le ventre qui l'ont rendu obèse ! Et il en a roulé des pigeons, le Gahuunde Jean Mafutamingi, surnommé Gapoosho ! Vous imaginez 41 baraques en briques de poto-poto à 26 millions FRw la pièce, cela fait des rentrées brutes de plus d'un milliard de FRw, soit près de 1.066.000.000 FRw ! Ca n'est pas Mardi Gras, mais ca permet tout de même de s'offrir une boîte de sardine quotidienne jusqu'à la fin de ses jours qui est notre fin de séjour sur cette terre éphémère ! Oui mais, comme la pomme se flétrit en offrant l'hospitalité à un ver, le paradisiaque Havilah de Gisozi lui-aussi avait un vice de forme qui le gangréna. Je vous donne par exemple le cas de la villa numéro « 33 » où habite une famille de Souverains Inspecteurs Généraux de l'Univers avec Palmes de Bronze. Mercredi 20060315 0515 GMT, fête des Ides de Mars, le cadre avec la photo de belle-maman tombe sur la queue du chat. Jeudi 20060316 0543 GMT, en enlevant la prise du toaster, le mur qui sépare la cuisine du salon tombe sur la table. Vendredi 20060317 1313 GMT, à la fin de la prière à la Mosquée Bleue de Nyamiraambo, le gamin lance une balle de tennis sur le mur du salon, laquelle le perfore et fait éclater l'écran de la télévision juste au moment ou Afande Popol se gargarise en flamand de ses diplômes de Docteur Honoris Causa'ti'causera'ti'causera'ti'pas. Samedi 20060318 1403 GMT, jour du Shabbath, le vent emporte une page de la gazette de Kigali, TNT, laquelle tombe par la fenêtre ouverte de la salle de bain sur la bouteille d'after-shave, explose et met le feu au chauffe-eau. Et j'en passe et des meilleures ! Bref, les splendides maisons du « Gisozi Estate », toutes neuves et guillerettes, devinrent rapidement des baraques branlantes pour locataires ébranlés ! Une pharmacie dut même être construite à la hâte pour assurer un approvisionnement urgent en Prozaque et Viyagrâ pour les habitants du domaine !

Tiens, par exemple, à la fin de l'été 2006, un Munyarwaanda de plus de septante ans ou soixante-dix ans, qui avait vécu au Canada depuis une trentaine d'années, Augustin Augustinumungu, se mit à protester car il était déçu de la qualité médiocre de la construction. Pauvre Augustin Augustinumungu qui croyait se couler de vieux jours tranquilles à Kigali en investissant ses précieux dollars canadiens : il avait été couillonné ! Un de ses voisins, l'ex Palestinien de Palestine occupée, le fedayîn Moses Al-Fa'Wi lui aussi avait été couillonné ! Et Dieu ou le Diable savent combien le fedayîn Moses Al-Fa'Wi est un homme impatient ! Ce dernier criait à qui mieux mieux que cela allait de mal en pire et que la maison de ses rêves était devenue un véritable danger pour sa personne. Les demeures d'Augustin et de Moses devinrent des masures ! Nos deux compères se mirent à comploter et à calculer. Il faut dire que Moses avait obtenu un titre de comptable par correspondance ! Ah s'il y avait eu 14 maisons, le fedayîn Moses Al-Fa'Wi aurait pu crier en hébreu : « ZÂHÂB ! » (zayîn-hèt-bêth), ce mot ayant pour valeur numérologique le nombre 14, soit en français « De l'or pur ! ». En langue arabe, l'or se dit aussi zahab ou tibra't, qu'il provienne des monts Mitumba du Congo ou de Jo'burg. Mais hélas, trois fois hélas, le nombre de maisons de ce nouveau quartier de Gisozi n'était pas de 14 mais de 41, un nombre qui est l'inverse du nombre 41 ! Et donc, qu'est-ce qui est l'inverse de l'or pur, sinon l'or qui ne dure pas qui est l'ordure ? Le paradis de Gisozi devint l'inverse d'un paradis en se métamorphosant en enfer ! Quant au rusé Gapoosho, il fit systématiquement la sourde oreille et donna d'intransigeantes interviews sur la radio Contact FM.

Ce qui est marrant, c'est que votre A.M.I. Agaculama s'était reposé sur une antenne, je vous rappelle qu'il s'agit de la célèbre Antenne Logistique Wallonne « Ag.Wa.Ëx.In.Et. » ou « Agwaëxinet » qui domine la ville de Kigali de son orgueilleuse hauteur de 120 centimètres et 30 microns ! Nous avons parlé du verbe guhuunda en référence à l'entrepreneur Gahuunde, mais savez-vous, chers Netters et forumistes ce qu'est un « Muhuunda » ou « Umuhuunda », pluriel « Imihuunda » ? Eh bien, il s'agit communément d'un embout métallique de la hampe d'une lance ou d'un bâton, cyaangwa mu kinyarwaanda akuuma gasoongoye bakwiikira mo ikibuno cy uruti rw'iicumu cyaangwa rw'inkoni ! Mais il s'agit aussi d'un objet pointu comme l'antenne susmentionnée sur laquelle votre A.M.I. Agaculama s'était posé ! Pauvre quartier de Gisozi, dont la Belle Vue était promise à une destruction irrémédiable par l'œuvre du temps aidée par les pluies battantes du Rouwanda ! Que fallait-il donc faire ? Donner des conférences de presse ? Envoyer des postings ? Faire signer des pétitions ? Oh que nenni ! Le proverbe rwandais ne dit-il pas :

« Umuhuunda ahooroshye, ku rutare baraambika »,

soit littéralement « L'embout de la lance, on le plante dans de la terre meuble, tandis que sur un rocher, on couche la lance », ce qui signifie en réalité qu'il faut pouvoir s'adapter aux circonstances… d'autant plus quand on a accepté librement de se mettre dans le pétrin ! Mais au fait, on est à « Gisozi » ! L'antique verbe rwandais « gusoza », actuellement disparu, signifiait « pleurer ». Un mot pluriel a survécu à cet ancêtre linguistique : c'est le mot « amaasoza » qui signifie « pleurs » et qui est synonyme des substantifs « améesoza », « amoosozi », « utwiisozi », « utwuusozi » et surtout « amarira » où nous retrouvons une racine commune avec le mot « Wirira » que l'on retrouve parfois dans les jachères du Net ! Souvenez-vous de la parole de Jésus : « Là seront les pleurs et les grincements de dents » ! Le mot « Igisozi » ou « Gisozi » définit une « brousse » ou un « terrain inhabité » car inhospitalier ! Autrement dit, ce quartier de Kigali a été construit sur une brousse inhospitalière car Imana a voulu depuis des temps immémoriaux que cette terre soit inhospitalière ! Imana ne quitte-t-Il pas précisément tous les soirs le Rwanda de Gihaanga pour aller dormir au Congo… loin des turpitudes de ces hommes qui se disent descendus du ciel ? A propos de la racine –sozi, votre A.M.I. Agaculama va vous emmener sur le « flanc de la colline », sur un « imusozi », ou « haruguru y akabaande », tout simplement « à la surface du sol » que l'on appelle aussi « imusozi », cyaangwa « ku butaka heejuru », et là, posé sur une branche basse d'eucalyptus bleu bercée par le muyaga des Grands Lacs rwandais, votre A.M.I. Agaculama va vous raconter ce délicieux proverbe que les infortunés occupants du « Gisozi Estate » devraient apprendre par cœur :

« Umutiindi uri imusozi aruta umukire uri iikuzimu »,

soit en français « Un miséreux sur terre vaut mieux qu'un riche sous terre », ce que l'on pourrait traduire sous la forme non ésotérique « Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir ». Enfin, un imusozi est aussi un endroit éloigné de la Cour Royale, cyaangwa mu kinyarwaanda ahatari iibwaami… comme l'est par exemple un repère de républicains antimonarchistes qui vit dans une brousse, un Gisozi qui retourne à la brousse !

Oracle d'Agaculama, l'A.M.I. de tous les Abanyarwaanda et Abanyarwaandakazi honnêtes et innocents.

27 janvier 2009

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